Le NLP : l’orchestre discret du langage
Makonu a mabulu mu AI
Ntina wa kawili wa mabulu mu nne :
- Mabulu ya LLM : kuelewa bantu badi bana, na bango badi bafanya nini.
- NLP : kusambula mu maboko maku ma kufanya kazi na matalu ya kizungu (ntina wa sasa).
- Mabulu ya Bana AI : kusambula mabulu ya bantu ya bandakisa.
- Kupingana na kusambula AI Smarttalk : kusambula na kusambula matalu.
Si le langage était une symphonie, la partition en serait infiniment complexe : tantôt grandiose, tantôt intime, rythmée par la diversité des langues, des contextes et des nuances culturelles. Au cœur de cette symphonie se trouve un orchestre discret mais ô combien essentiel : le NLP (Natural Language Processing), ou traitement automatique du langage naturel.
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Dans le premier article, nous avons comparé les LLM (Large Language Models) à de gigantesques essaims d’abeilles produisant un miel textuel. Ici, nous allons revenir à des briques plus fondamentales, souvent plus discrètes, qui constituent pourtant l’armature même de la compréhension et de la génération de texte dans le monde de l’IA. Cette exploration vous permettra de saisir :
- Mipangilio ya mizizi ya kihistoria ya NLP
- Mbinu na njia kuu za (takwimu, ishara, neva)
- Hatua muhimu za mstari wa NLP (tokenization, stemming, lemmatization, nk.)
- Maeneo mengi ya matumizi (uchambuzi wa maana, tafsiri, muhtasari wa moja kwa moja...)
- Changamoto za maadili, tamaduni na teknolojia
- Jinsi NLP ya kawaida inavyo kuwepo kwa pamoja na LLM na tofauti kati yao
Nous verrons que le NLP peut être considéré comme un ensemble de musiciens jouant chacun une partition : la tokenisation est la flûte subtile, l’analyse morphologique la clarinette réfléchie, la dépendance syntaxique le violoncelle qui ancre la mélodie, etc. Et de cette harmonie naît une compréhension (ou au moins une manipulation) du langage naturel.
Prêts à accorder vos instruments ? Plongeons dans le NLP, ce discret chef d’orchestre du langage.
1. Definition and history: when language became (also) a matter of machines
1.1. Premiers pas : linguistique informatique et approches symboliques
Le NLP remonte à plusieurs décennies, bien avant l’avènement des puissants LLM. Dès les années 1950-60, des chercheurs se demandent comment faire traiter le langage par une machine. Les premières approches sont souvent symboliques : on tente de coder à la main des règles grammaticales, des listes de mots, des ontologies (représentant les concepts du monde), etc.
Ces méthodes, dites aussi "basées sur la connaissance", s’appuient sur une hypothèse : si l’on fournit au système suffisamment de règles linguistiques, il pourra analyser et générer du texte de façon correcte. Malheureusement, le langage humain se révèle d’une complexité telle qu’il est quasi impossible de tout formaliser en règles fixes.
Mfumu ya maboko ya miziki
Mu lufalansa, lufumu wa kintu kia kawaya udi wa miziki (le poêle / la poêle, le mousse / la mousse…). Kila lufumu luwila maboko ya kusamba, na lufumu ya mifumu ya kawaya ila kusambila kusamba.
1.2. The statistical era: when numbers were allowed to speak
À mesure que l’informatique progresse, l’approche statistique du NLP émerge : plutôt que de coder des règles à la main, on laisse une machine inférer des tendances à partir de données annotées.
Par exemple, on constitue un corpus de textes traduits, et on apprend un modèle probabiliste qui calcule la probabilité qu’un mot dans la langue source corresponde à un mot (ou groupe de mots) dans la langue cible. C’est ainsi qu’au début des années 2000, la traduction automatique (type Google Translate) décolle, s’appuyant principalement sur des méthodes statistiques comme les Modèles de Markov cachés ou les phrases alignées.
Petit à petit, la simple utilisation de comptages (occurrences de mots) et d’analytiques (n-grammes, TF-IDF, etc.) s’avère très efficace pour des tâches de classification ou de détection de mots-clés. On découvre que le langage, en grande partie, suit des lois statistiques, même si celles-ci sont loin de tout expliquer.
1.3. The age of neural networks: RNN, LSTM, and Transformers
Les années 2010 marquent l’arrivée des modèles neuronaux à grande échelle, d’abord via les RNN (réseaux de neurones récurrents), les LSTM (Long Short-Term Memory) et les GRU (Gated Recurrent Units). Ces architectures permettent de prendre en compte l’ordre des mots et le contexte dans une phrase, mieux que les approches purement statistiques.
Puis, en 2017, une publication intitulée “Attention is all you need” introduit les Transformers, amorçant la vague qui aboutira aux LLM (GPT, BERT, etc.). Or, même avec cette avancée spectaculaire, les briques fondamentales du NLP restent pertinentes : on continue de parler de tokenisation, de lemmatisation, d’analyse syntaxique, etc., même si elles sont parfois intégrées de façon implicite dans ces gros modèles.
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2. Mipando ya NLP yamene: kusintha mawonekedwe a m'manja
To better understand the richness of NLP, let's imagine a classic pipeline, where a text will go through different stages (different "musicians"):
2.1. Tokenisation : la flûte qui donne les notes de base
La tokenisation consiste à découper le texte en unités élémentaires, appelées tokens. En français, cela coïncide souvent avec les mots séparés par des espaces ou la ponctuation, mais ce n’est pas toujours trivial (contractions, ponctuation intégrée, etc.).
C’est la première étape incontournable de tout pipeline NLP, car la machine ne “comprend” pas les chaînes de caractères brutes. Une bonne tokenisation permet de manipuler plus aisément ces unités de sens.
2.2. Normalisation, elimination du bruit
Une fois découpé, on peut normaliser (tout mettre en minuscules, par exemple), enlever les ponctuations inutiles ou les stop words (mots vides comme “le”, “la”, “de”, “et” qui n’apportent pas toujours de sens).
C’est aussi à cette étape qu’on peut traiter les spécificités linguistiques : en français, on peut vouloir gérer les accents, en chinois, on peut segmenter les caractères, etc. Cette phase est parfois comparée à la clarinette qui clarifie la mélodie en supprimant les parasites sonores.
2.3. Stemming vs Lemmatisation : l’alto et le violon de l’analyse morphologique
- Stemming : on ramène les mots à une forme “radicale” en enlevant les suffixes. Par exemple, “manger”, “manges”, “mangeons” deviennent “mang”. C’est rapide, mais approximatif, car le radical n’est pas forcément un mot existant.
- Lemmatisation : on identifie la forme canonique du mot (son lemme), par exemple “manger”. C’est plus précis, mais nécessite un lexique ou des règles linguistiques plus élaborées.
Ces deux procédés aident à réduire la variabilité lexicale et à regrouper les mots qui partagent une même racine sémantique. C’est un peu comme l’accord de l’alto et du violon : ils affinent les notes pour qu’elles puissent s’assembler dans une harmonie commune.
2.4. Analyse syntaxique (parsing), étiquetage morphosyntaxique (POS tagging)
L’analyse syntaxique consiste à identifier la structure d’une phrase, par exemple qui est le sujet, le verbe, l’objet, quels sont les compléments circonstanciels, etc. Cette étape, souvent appelée “parsing”, peut se faire via des algorithmes systèmes de dépendances ou arbres de constituants.
Le POS tagging (Part-of-Speech tagging) associe à chaque token une catégorie grammaticale (nom, verbe, adjectif, etc.). C’est crucial pour la compréhension ultérieure : savoir que “banc” est un nom (le banc pour s’asseoir) ou un verbe (banc… pas très courant en français, mais imaginons un contexte), influence la façon dont la phrase est interprétée.
2.5. Analyze semantic, named entity recognition
L’analyse sémantique vise à comprendre le sens des mots et des phrases. Cela peut inclure l’analyse de sentiments (“texte positif, négatif, neutre ?”), la reconnaissance d’entités nommées (personnes, lieux, organisations), la résolution de coréférences (savoir quel pronom renvoie à quel nom), etc.
C’est l’orchestre qui commence vraiment à jouer en harmonie : chaque instrument (chaque étape) fournit des indices sur ce que le texte “veut dire” et comment ses éléments se relient.
2.6. Result final: classification, summary, translation, generation
Enfin, selon la tâche, on peut avoir un résultat final très varié : une catégorie (spam / pas spam), une traduction, un résumé, etc. À chaque contexte correspond un “morceau” différent, joué par l’orchestre NLP.
Bien entendu, dans les LLM modernes, beaucoup de ces étapes sont intégrées, voire “apprises” automatiquement. Mais en pratique, pour des applications ciblées, on utilise encore souvent ces étapes de façon modulaire.
3. Main NLP methods: symbolic, statistical, neural
3.1. Approches symboliques
Based on explicit rules, they seek to model grammar, semantics, vocabulary. Advantage: they can be very precise in a narrow field (for example, in law, specific rules can be coded). Disadvantage: they require a strong human investment (linguist experts, computer scientists) and they generalize poorly.
3.2. Approches statistiques
Ici, on estime des probabilités à partir de corpus annotés. Par exemple, la probabilité qu’un mot suive un autre, qu’une suite de mots appartienne à telle catégorie, etc. Les modèles n-grammes, HMM (Hidden Markov Models) et CRF (Conditional Random Fields) en sont des exemples classiques.
Ces approches ont dominé le NLP pendant les années 1990-2010, permettant des systèmes comme la traduction statistique ou la reconnaissance d’entités à grande échelle. Elles peuvent nécessiter beaucoup de données mais restent moins gourmandes que les approches neuronales les plus récentes.
3.3. Approches neuronales
Avec la puissance de calcul moderne, on peut entraîner des réseaux de neurones sur de très grands corpus. Les RNN et surtout les Transformers (BERT, GPT, etc.) sont devenus les fers de lance du NLP actuel.
Ces modèles apprennent des représentations vectorielles (embeddings) et capturent des relations contextuelles complexes. Ils réalisent de manière automatique ce que faisaient les “instruments” du pipeline : tokenisation, analyse syntaxique, sémantique… Bien sûr, en pratique, on utilise souvent un mélange d’approches : un modèle neuronal pré-entraîné, affiné sur une tâche précise, avec parfois des règles symboliques en surcouche pour éviter certains écueils.
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4. Usages phares du NLP : l’orchestre au service de l’humain
4.1. Analysis of Sentiments and Opinion Monitoring
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4.2. Chatbots and Virtual Assistants
Avant même l’arrivée des LLM (type ChatGPT), on utilisait déjà des modules de NLP pour développer des chatbots capables de répondre à des questions simples, en s’appuyant sur des faq ou des scénarios prédéfinis. Aujourd’hui, ces chatbots peuvent être hybridés avec des modèles plus grands pour donner une illusion de conversation fluide.
4.3. Translation and Automatic Summarization
La traduction automatique fut un des premiers défis majeurs du NLP. Aujourd’hui, elle s’appuie surtout sur des approches neurales (NMT – Neural Machine Translation), mais l’approche statistique reste présente.
De même, le résumé automatique (générer un résumé concis d’un article, d’un livre, etc.) fait partie des tâches prisées. Il existe deux grandes catégories :
- Résumé extractif : extraire les phrases clés
- Résumé abstractive : reformuler le texte de manière synthétique
4.4. Reconnaissance et extraction d’informations
Mu kala kwa mizinda kama ya fedila, ya mukalenge, kana ya mukolo wa bantu, tuakala kukolola mukala mukulu wa mabokoli na miponji ya mukolenge (mikolo, mirembe, mikolo ya kozwa...). NLP inaleta maboko ya kukolola bantu baponyi, kuzwa mikolo (nani aliye na nani ?), nk.